Vous avez toutefois raison sur un point : le temps partiel subi, bien que déjà réglementé, est une réalité de la précarité de l'emploi. Notre majorité, en appui au Gouvernement, a d'ailleurs largement commencé à le combattre.
Le renforcement du dialogue social, que nous avons entériné en ratifiant les ordonnances, laisse à la branche et à l'entreprise le soin de définir les conditions de travail qui sont les plus adaptées tant aux salariés qu'au secteur d'activité. Le plan de réduction des inégalités salariales initié par Mme Pénicaud n'en sera que plus efficace.
À l'inverse, en rigidifiant et en multipliant les seuils horaires d'emploi et en accentuant la pression financière sur les entreprises, vos mesures obéreraient le dialogue social, faute de marges de manoeuvre suffisantes. D'inutiles tensions viendront radicaliser les positions, au détriment des conditions de travail et de l'activité.
Lutter contre le travail à temps partiel subi suppose de garantir l'égal accès de tous au développement des compétences. La transformation de la formation professionnelle présentée lundi par la ministre du travail va pleinement dans ce sens. Les partenaires sociaux sont parvenus à une nouvelle définition de la formation professionnelle qui rendra le salarié acteur principal de sa formation et de son parcours en le dotant des moyens de se saisir des opportunités qu'offrent les enjeux de la mobilité : des formations plus facilement accessibles, un compte personnel de formation crédité en euros et qui tient compte de la vulnérabilité des salariés.
L'investissement dans la compétence est la meilleure des garanties en matière d'égalité professionnelle.