Intervention de Claire Pitollat

Séance en hémicycle du jeudi 8 mars 2018 à 9h30
Lutte contre la précarité professionnelle des femmes — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaire Pitollat :

C'est la raison pour laquelle les travailleurs à temps partiel bénéficieront des mêmes droits d'accès à la formation que les salariés à temps complet, notamment du même crédit sur le compte personnel de formation.

La réduction des inégalités professionnelles entre femmes et hommes doit également passer par une évolution des congés maternité, paternité et parentaux, de manière à ce la parentalité ne constitue pas un frein à la carrière professionnelle, et qu'elle ne repose pas de manière inégalitaire sur les femmes. L'Inspection générale des affaires sociales conduit actuellement une mission sur le sujet.

Nous devons enfin miser sur la stabilité professionnelle, en responsabilisant les employeurs. La réforme imminente de l'assurance chômage devra les inciter à la stabilité et la pérennité de l'emploi, notamment en luttant contre l'abus des emplois courts.

Nous poursuivons ensemble les mêmes objectifs : l'égalité entre femmes et hommes, proclamée grande cause nationale du quinquennat par le Président de la République ; plus particulièrement l'égalité professionnelle et salariale entre femmes et hommes, fondée sur la seule compétence, exempte de tout préjugé ; la création et la pérennisation d'emplois stables, assortis de conditions de travail convenables, au sein d'entreprises viables et compétitives. Mais plutôt que d'agir par la contrainte et la sanction sans discernement, nous devons promouvoir l'emploi, l'égalité et la compétence par la confiance en nos acteurs de terrain, employés comme employeurs, en leur donnant les moyens et la responsabilité de leurs projets.

La proposition de loi poursuit un objectif affiché, nécessaire et entendu de tous, mais elle le fait par des moyens inefficaces et dangereux, ce qui, malheureusement, justifie son renvoi en commission.

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