Je souhaite tout d'abord m'associer aux remerciements qui ont été adressés à Mme la rapporteure pour le travail qu'elle a accompli, même si, comme l'a expliqué mon collègue Stéphane Viry, nous ne partageons pas toutes les propositions contenues dans ce texte.
C'est tout de même un symbole qu'en ce jour dédié internationalement aux femmes, nous commencions cette journée de travail en examinant une proposition de loi dédiée aux femmes. Il est vrai qu'aujourd'hui, les inégalités au travail entre les femmes et les hommes persistent outrageusement. Je rappellerai seulement quelques chiffres pour illustrer mon propos. L'écart de salaire entre les femmes et les hommes est de 24 % – quand un homme gagne un euro, une femme gagne 76 centimes – et, s'agissant des droits à la retraite, l'écart est de 42 %.
Néanmoins, la complexité du droit du travail nous fait craindre que vos propositions n'aient un effet contraire à celui que vous recherchez. Les mesures que vous proposez risquent, selon nous, de nuire fortement à la compétitivité des entreprises : c'est donc un pari dangereux pour l'emploi, et notamment pour l'emploi des femmes.
Oui, madame Bello, nous voulons tous tendre vers l'égalité entre les femmes et les hommes, mais nous pensons que votre proposition peut aussi être contre-productive et nous éloigner de notre objectif. Cela étant, nous ne voyons pas en quoi le renvoi hypothétique de ce texte en commission permettra à la majorité de changer de position sur un texte émanant de l'une des oppositions.