Intervention de Adrien Quatennens

Séance en hémicycle du jeudi 8 mars 2018 à 9h30
Lutte contre la précarité professionnelle des femmes — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

C'est depuis 1982 que la France célèbre officiellement le 8 mars. Cette journée n'est pas une fête, mais un combat. Un combat que nous devons mener en toutes circonstances.

Les campagnes récentes contre les violences faites aux femmes ont bien sûr permis d'alerter l'opinion publique sur la question des violences et des agressions physiques et sexuelles. Toutefois, les agressions physiques et sexuelles ne sont pas les seules violences faites aux femmes. La violence sociale est elle aussi dangereuse. Malgré la loi du 4 août 2014 sur l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, la France demeure au 129e rang sur 144 en matière d'égalité salariale.

En France, les femmes gagnent en moyenne 25,7 % de moins que les hommes. Cet écart s'explique d'abord par le fait qu'elles subissent le travail à temps partiel. Les femmes représentent 48 % de la population active, mais 82 % des salariés à temps partiel. À qualification et emploi équivalents, les femmes gagnent 10 % de moins que les hommes, or rien ne saurait le justifier. C'est parce que nous sommes favorables à l'encadrement du recours au temps partiel que nous soutenons absolument cette proposition de loi présentée par nos collègues du groupe de la Gauche démocrate et républicaine et que nous voterons contre cette motion de renvoi.

Puisque l'ambiance est à un affaiblissement croissant du Parlement, notamment par une restriction du droit d'amendement en fonction de la composition des groupes d'opposition, je tiens à vous dire que nous dénonçons avec vous l'organisation absurde de nos travaux, qui nous oblige à être en même temps en commission et dans l'hémicycle.

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