Intervention de Arnaud Leroy

Réunion du mercredi 7 mars 2018 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Arnaud Leroy :

Vous allez bien récupérer quelques bouteilles dans les montagnes pour fêter votre départ, au bout de ces dix années de présidence ! Quoi qu'il en soit, je salue le travail que vous avez réalisé. Malheureusement, je ne pourrai pas être des vôtres car si je suis désigné, je serai dans les Hauts-de-France pour inaugurer un démonstrateur dans le cadre d'un projet que je vous invite à regarder de près : la « troisième révolution industrielle en Hauts-de-France ». Je serai néanmoins attentif aux conclusions de vos travaux, car j'ai été alerté par plusieurs députés sur la problématique de la qualité de l'air intérieur. C'est un débat que nous devons mener avant la discussion du projet de loi sur le logement, pour éviter de retrouver des problèmes que nous connaissons déjà. Votre collègue des Bouches-du-Rhône, Mme Pitollat, est assez active sur la question et nous avons prévu d'en parler.

Madame Panonacle, j'ai essayé de sortir de l'ornière le secteur des énergies marines renouvelables pour avancer sur cette question de manière dépassionnée. Un avis important du Conseil d'État est attendu dans les prochaines semaines. Je pense qu'il existe une réelle attente de tout le secteur, qui a eu le temps de mûrir et développer la réflexion. J'ai toujours milité pour une vraie filière française, notamment dans la maintenance. Un vrai système s'est développé dans les Pays-de-la-Loire ; des projets d'installations industrielles sur ces sujets existent aussi bien au Havre qu'à Cherbourg ; un nouveau projet vient d'être lancé par un consortium au large de Dunkerque, et nous en avons besoin.

Je fais partie de ceux qui ont toujours dit qu'il y avait une réelle compétitivité sur ces sujets, mais tout le monde doit garder à l'esprit ce qui a été signé en 2011, notamment concernant les tarifs de rachat. Il faut que nous avancions. La France a pris une avance technologique confortable en matière d'éolien flottant, nous devons être capables de suivre la ligne tracée. C'est ce que je disais à propos des stop-and-go réglementaires : si nous changeons à nouveau demain, nous ne nous en sortirons jamais. Je crois sincèrement que c'est un enjeu pour notre indépendance énergétique et pour notre capacité d'export. Nous avions développé deux fleurons industriels, qui sont toujours en France, mais plus sous pavillon français. Il faut continuer sur cette question, et si je suis désigné président de l'ADEME, j'y serai toujours favorable. J'entends également les pêcheurs. Il faut prendre en compte la question de la biodiversité marine. Quelques questions se posent aussi pour les oiseaux, mais je pense que chacun y est allé de son idée pour ralentir ou empêcher le développement de ces projets. Néanmoins, nous devons éviter les incidences qu'ils pourraient avoir sur certaines zones de frai.

S'agissant de la consigne, nous suivons la question de près. Des expérimentations sont en cours et le sujet est bien suivi par Mme Brune Poirson, secrétaire d'État chargée de la transition écologique et solidaire. La logique de l'ADEME est le partenariat, et nous pouvons envisager un partenariat sur ce sujet avec la grande distribution ou ces petits points de vente qui reviennent dans les villes, comme nous avons pu le faire contre le gaspillage alimentaire. Notre génération a connu les brasseurs qui venaient récupérer les bouteilles consignées, je pense que ce n'est plus du tout la culture d'aujourd'hui.

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