Le 6 octobre dernier, M. Sébastien Lecornu, secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, a mis en place un groupe de travail sur l'éolien, afin d'accélérer le développement de cette énergie renouvelable dans notre pays.
Nous nous sommes fixé des objectifs ambitieux en matière de transition écologique – 32 % d'énergies renouvelables dans notre mix énergétique d'ici 2030. Nous prenons malheureusement du retard, notamment en ce qui concerne le développement de l'énergie éolienne terrestre ou marine. Le délai moyen de réalisation d'un parc excède huit ans en France, alors qu'il faut trois à quatre ans en Allemagne. Les projets ne sont souvent pas acceptés par les populations et se heurtent régulièrement à des contentieux au long cours. À titre d'exemple, en Vendée – où je suis élu –, plus précisément au large des îles d'Yeu et de Noirmoutier, un ambitieux parc de soixante-deux éoliennes doit voir le jour en 2021. Or l'enquête publique n'a toujours pas été lancée. L'acceptation du projet par la population locale s'effrite. Si l'on rajoute le coût, la lenteur des démarches administratives, ainsi que le report de notre objectif de réduction à 50 % de la part de l'électricité d'origine nucléaire, les signaux favorables s'éloignent… Dès lors, comment la CNDP – que vous allez vraisemblablement présider – peut-elle se saisir de ce type de dossiers, afin d'optimiser les concertations publiques autour de la construction des parcs éoliens ?