Nous avons aujourd'hui, madame la députée, une double préoccupation s'agissant du CHU de la Guadeloupe. La première est la sécurité sanitaire des professionnels de santé et des malades qui y séjournent ; la seconde est l'accès à des soins adaptés et suffisants, notamment dans le champ des soins critiques, en Guadeloupe.
Nous mettons tout en oeuvre pour nous assurer de l'absence de risques sanitaires graves, qui pourraient avoir des conséquences sur la santé des personnes qui séjournent dans cet hôpital. Les conditions actuelles de travail n'y sont certes pas optimales, mais le capital santé des personnes n'est pas touché en l'état actuel. De nouvelles expertises de l'ARS – Agence régionale de santé – sont prévues la semaine prochaine, pour valider ou non les résultats des analyses précédentes, qui n'avaient pas révélé d'anomalies.
De plus, des contre-mesures pour éviter les désagréments actuels sont mises en place, comme le confinement de certaines parties du CHU ou le maintien de l'ouverture des fenêtres et issues pour la circulation de l'air. Sachez que nous ne ferons courir aucun risque aux personnes en cas de risque de développement de pathologies autres que des symptômes passagers dus au confinement ou des irritations. S'il fallait faire évacuer le CHU, cela représenterait, en contrepartie, un risque pour l'accès de la population aux soins critiques : il y aurait alors un véritable danger de perte de chances.
À ce stade, nous avons donc décidé le nettoyage du CHU par tranches ; pour ce faire, nous délocaliserons certaines activités vers les établissements partenaires, ce qui permettra de réorganiser les activités restantes en fonction des zones à nettoyer. Cette solution permettra de conserver le plateau technique de soins critiques au sein du CHU, en vue d'assurer le meilleur accès aux soins de la population.