Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le vice-président de la commission mixte paritaire, madame la rapporteure, mes chers collègues, ce projet de loi est le premier acte législatif, six mois à peine après la désignation par le CIO de Paris, et plus largement de la France, en vue de l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
Le vote définitif du texte suit la désignation d'un délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques ainsi que la constitution du comité d'organisation – le COJO, avec à sa tête Tony Estanguet – et de la Société de livraison des équipements – la SOLIDEO, avec à sa tête Nicolas Ferrand – , mais aussi d'un groupe de travail à l'Assemblée Nationale coprésidé par Aude Amadou et moi-même, dont sont membres de nombreux députés présents cet après-midi.
Ce texte constitue une étape importante, mais pas suffisante, et devra être complété dès que possible par un second, prenant la forme d'un projet de loi sport et société, qui ne se contentera pas d'aborder la gouvernance du sport en France mais devra comporter un plan ambitieux de développement des activités physiques et sportives pour tous et à tous les âges de la vie d'ici à 2024.
L'enjeu, madame la ministre, est de faire bouger la France et les Français, à l'école, à l'université, dans les entreprises, dans les administrations ainsi que dans les maisons de retraite.
Si nous voulons que les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 constituent un projet fédérateur et rassembleur, en particulier pour notre jeunesse, ils doivent être ceux de la Nation tout entière, de tous les territoires, et comporter des retombées concrètes, telles que la mise en place de bases arrières permettant la préparation et l'entraînement des délégations sportives, l'organisation de grandes compétitions internationales avant les Jeux, la labellisation des villes sportives et actives et l'animation territoriale par le biais de programmes éducatifs mais aussi des olympiades culturelles.
Je salue la désignation, au sein du COJO, du président d'honneur Bernard Lapasset comme référent chargé des territoires. Il sera l'interlocuteur privilégié des élus, aux côtés du délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024, Jean Castex, et de vous-même, madame la ministre des sports.
Nous savons que le soutien populaire dont bénéficieront les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 dépendra de notre capacité collective à tenir l'engagement de Jeux sobres et maîtrisés financièrement. Il s'agit d'un vrai pari.
La note intermédiaire de l'Inspection générale des finances, de l'Inspection générale de la jeunesse et des sports et du Conseil général de l'environnement et du développement durable constitue une alerte utile afin d'éviter tout dérapage financier du budget global.
Attention, toutefois, à ne pas dégrader la qualité d'ensemble de nos Jeux et à ne pas faire courir à certains territoires le risque d'hériter d'équipements au rabais. J'évoquerai à ce titre les infrastructures prévues en Seine-Saint-Denis – département qui a été un atout de notre dossier de candidature – , en particulier le centre nautique prévu à Saint-Denis. Je rappelle que nous ne disposons pas, en France, d'un bassin olympique susceptible d'accueillir de grandes compétitions internationales.