Le Premier ministre – du moins en théorie, puisque le Président de la République lui a brûlé la politesse à Versailles – vient devant l'Assemblée pour lui demander d'accorder sa confiance au gouvernement. Et le Parlement n'aurait rien à dire sur ce qui se passe au sein du Conseil des ministres ? Mais où a-t-on vu une chose pareille ? Le Premier ministre est responsable devant le Parlement. Nous avons donc la souveraineté pour émettre une position vis-à-vis du gouvernement qu'il dirige. Autrement nous ne serions plus dans une démocratie parlementaire : c'est peut-être, d'ailleurs, de cela qu'il s'agit avec ce que l'on a observé ces derniers temps. Quoi qu'il en soit j'espérais une autre réponse.
S'agissant de l'autre objection, j'ai du mal à comprendre. Si très peu de ministres sont concernés par les conflits d'intérêts, ce sera tout à l'honneur de ceux qui le sont de s'abstenir de participer à un vote susceptible de les placer dans cette situation, et ce faisant de montrer que les Français peuvent leur faire confiance. S'il y en a beaucoup, comme je commence à le croire, cela pose un autre problème.
Mais si vous ne craignez pas cette seconde hypothèse, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions adopter ces amendements, qui me semblent de bon sens. Si vous n'êtes pas d'accord, j'espère que nos collègues de La République en marche, à tout le moins, le seront.