Tandis que l'avènement de l'intelligence artificielle associée à l'ordinateur quantique pourrait entraîner, sur le champ de bataille, une révolution comparable à celle initiée par l'usage de la poudre à canon au XVe siècle, il nous faudra mobiliser des crédits de recherche et de développement à la hauteur de ces enjeux.
La France peut-elle y arriver seule tandis que la Chine consacre 150 milliards d'euros à l'intelligence artificielle et que les États-Unis s'appuient sur la puissance des Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et autres IBM ? C'est peu probable.
La satisfaction de voter un projet de loi de reconquête ne doit donc pas nous faire baisser la garde. C'est bien dans le cadre européen que nous devrons agir demain, s'agissant notamment de l'industrie et de la recherche, et donc définir une politique permettant de bâtir les outils garantissant notre supériorité au combat.
Ce n'est qu'à ce prix que nous assurerons notre souveraineté. Ce n'est qu'à ce prix que nous maintiendrons la crédibilité de notre armée. Ce n'est qu'à ce prix que nous pourrons gagner sans combattre, en dissuadant nos ennemis de nous attaquer. Ce n'est qu'à ce prix que nous pourrons garantir la paix à laquelle aspirent nos concitoyens.