Nous nous étonnons que cette loi de programmation militaire porte sur les années 2019 à 2025. Même si je n'ai pas évoqué ce point lors de mon intervention au cours de la discussion générale, il est à tout le moins surprenant de constater que la moitié de l'augmentation des crédits budgétaires, tout comme la moitié des embauches programmées n'interviendront qu'au cours des trois dernières années, c'est-à-dire en 2023, en 2024 et en 2025.
Dans la mesure où nous vivons sous une monarchie présidentielle où tout se juge à l'aune du Président, il aurait fallu choisir le quinquennat comme horizon temporel de ce projet de loi de programmation militaire. Si le Président s'engage à respecter l'objectif otanien des 2 % d'ici à 2025, autant qu'il l'assume complètement et qu'il s'engage à le respecter dès la fin de son mandat, sans préjuger du résultat des élections de 2022. Décider ainsi d'engager ses successeurs sur des sommes aussi importantes est donc pour le moins surprenant.