Avant de donner un avis défavorable, j'aimerais faire quelques commentaires.
D'abord, je le répète, l'objectif de cette LPM est l'ambition 2030. Je ne doute pas que tous ici sont d'accord pour que, en 2030, nous donnions à nos armées un format complet, équilibré, dans lequel nous aurons renouvelé l'ensemble des matériels d'intervention et lancé le renouvellement et la modernisation de nos deux composantes nucléaires ainsi que les principaux programmes à effet majeur que sont le remplacement du porte-avions, celui du système de combat aérien, celui du char de combat – vous les connaissez tous.
Ensuite, il y a l'ambition d'avoir une trajectoire budgétaire permettant d'assurer qu'à l'issue de la période, à partir de 2025, nous consacrerons 2 % du PIB à l'effort de défense – celui-ci restera fixé à 2 % après 2025 et au moins jusqu'en 2030. Dans le temps budgétaire, qui est celui du quinquennat, nous faisons donc une LPM pour cinq ans, dotée de ressources budgétaires pour cinq ans. Et, comme je l'ai dit tout à l'heure, quand on dressera le bilan du quinquennat, fin 2022, on verra que le budget de la défense aura augmenté de 8,6 milliards d'euros depuis 2017.
Imaginez que le Gouvernement nous ait proposé une trajectoire budgétaire allant jusqu'en 2024 et 2025 : vous auriez été les premiers à dire qu'il engageait ainsi le gouvernement suivant.