Monsieur le rapporteur, madame la ministre, je ne comprends pas. Les contrats opérationnels sont fixés à l'horizon 2030. Il devrait y avoir des moyens en face. C'est d'ailleurs précisément le problème qu'a posé la LPM actuelle : on avait fixé des contrats opérationnels, qui ont évolué quant aux demandes formulées, mais on ne les a pas assortis des moyens nécessaires, ce qui a créé une tension. L'horizon 2030 paraît très loin : on ne sait où nous en serons à cette date. Il faut donc clarifier ce que nous demandons à nos armées, quels sont les termes des contrats, à une période intermédiaire. Les moyens en découleront : les moyens ne viennent pas avant les contrats ; il s'agit de savoir quels contrats nous fixons à nos armées à l'horizon 2023, à l'horizon 2025, et nous pourrons alors examiner les moyens afférents. L'existence de trois horizons temporels rend quasi impossible le contrôle et l'évaluation parlementaires des moyens fournis à nos armées pour atteindre les objectifs qui leur sont assignés.