Comme nous l'avons déjà dit, à notre sens, le rapport annexé présente une vision biaisée de la menace que constitue le retour des États puissances. Il serait dangereux que la France, pour des raisons idéologiques, portât exclusivement son attention sur la Chine et la Russie, puissances avec lesquelles elle devrait au minimum dialoguer, en occultant les dispositions agressives des États-Unis et l'évolution inquiétante de la Turquie de M. Erdogan.
La France a pour mission de promouvoir un ordre international fondé sur le droit et non l'intimidation et le recours à la force. Son but, en toutes circonstances, est de parvenir à la paix. La promotion de cet objectif implique d'avoir une vision équilibrée des rapports entre puissances, et de ne revendiquer pour soi-même aucune prépondérance indue, comme cela pourrait être suggéré à l'alinéa 36.
Cet amendement vise à garantir cet équilibre dans l'analyse, en rappelant l'agressivité des États-Unis et le durcissement du régime turc, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.