Intervention de Jean-Jacques Bridey

Séance en hémicycle du jeudi 22 mars 2018 à 15h00
Programmation militaire pour les années 2019 à 2025 — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Que répondre de nouveau à des questions anciennes et inlassablement répétées ? Dans l'expression « loi de programmation militaire », il y a les mots « programmation » et « militaire », ce qui signifie que la programmation militaire ne se réduit pas à la programmation budgétaire. Comme l'a rappelé Mme la ministre en présentant le texte, la loi prévoit deux temps : un temps de réparation et un temps de préparation. Comme son nom l'indique, le premier vise à réparer ce qui n'a pas été réalisé ou ce qui a été insuffisamment réalisé. Ce temps mobilise plus d'énergies et moins de ressources budgétaires que le temps de la préparation.

C'est la raison pour laquelle la trajectoire budgétaire prévoit deux temps. Le premier correspond à celui du quinquennat, le temps de préparation de l'avenir étant, quant à lui, tourné vers l'ambition à l'horizon de 2030, sur laquelle je n'ai entendu aucune critique : elle est de parvenir à un format équilibré de nos armées leur permettant d'exercer de manière soutenable et durable les missions qui leur seront confiées.

Je tiens, madame la ministre, à appeler plus particulièrement votre attention sur l'amendement no 233  : je vous souhaite bon courage, lorsque vous aurez à informer les responsables militaires qu'ils auront 1,7 % ou 1,8 % du PIB pour recettes budgétaires. Ce sera extraordinairement drôle ! Je savais qu'il y avait des monnaies virtuelles. Il y aura peut-être maintenant des budgets « PIBesques », se référant à un pourcentage du PIB. Soyons sérieux. La trajectoire budgétaire va effectivement vers l'horizon des 2 % : nous les quantifierons après l'actualisation. Aujourd'hui, il convient de raisonner non pas en pourcentage du PIB, mais en termes d'augmentations budgétaires sonnantes et trébuchantes de 1,7 milliard d'euros supplémentaires tous les ans.

Avis très défavorable à tous ces amendements.

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