Mais il y a une marge entre l'effort extraordinaire que vous annoncez et la réalité de celui-ci.
Je tiens à revenir sur l'objectif des 2 %, qui est important : cet objectif est calculé en prenant en compte les pensions, et non pas hors pensions, ce qui n'est pas la même chose. En effet, si je m'appuie sur les hypothèses de taux de croissance annuels du PIB retenues dans la loi de programmation des finances publiques – 1,7 % jusqu'en 2021, puis 1,8 % de 2022 à 2025 – et si je prends également en compte le fait que les charges de pensions représentent un surcoût moyen sur les onze dernières années de 21,7 % par rapport au budget de la mission « Défense », celui-ci atteindra, si j'intègre les pensions à mon calcul, 2 % du PIB en 2022 – quel miracle ! – , alors que, si je ne les intègre pas, il n'atteindra pas ces mêmes 2 % en 2025.
L'objectif des 2 % du PIB n'est donc pas le même, avec pensions ou hors pensions. Il est évidemment beaucoup plus ambitieux hors pensions qu'avec pensions. Or, comme par miracle, c'est en 2022, à la veille de l'élection présidentielle, qu'on nous annoncera que les 2 % ont été atteints bien avant l'heure !