Comme c'était le cas pour l'article 3, cet amendement tend à améliorer la cohérence de ce texte en inscrivant dans la loi la trajectoire budgétaire pour les OPEX jusqu'en 2025. Nous défendons exactement la même logique, qui est celle d'une loi de programmation.
En outre, la question de la provision des opérations extérieures et des missions intérieures est pour le moins sensible. Je note une augmentation de cette provision. Dans le cas où aucun nouveau théâtre ne nécessiterait l'intervention des armées françaises, la part du ministère des armées dans le budget des OPEX augmenterait ainsi passablement.
Cette augmentation des provisions OPEX diminue d'autant – c'est une évidence – l'augmentation nette des crédits de la mission « Défense ». Avec la part plus importante pour les OPEX sur l'enveloppe de la mission « Défense », l'effort budgétaire n'est donc que de 1,5 milliard d'euros par an jusqu'en 2023. C'est mathématique.
Sur le plan du symbole, les OPEX et les MISSINT doivent être en partie financées par l'interministériel, car les armées françaises ne sont pas seulement celles du ministère des armées, mais bien celles de la nation, pour reprendre les mots du chef d'état-major des armées. De par leur mission, les armées permettent à tous les autres ministères d'assurer les leurs. Il est donc normal que tous participent à cet effort budgétaire.
Madame la ministre, je sais que, malheureusement, votre parole est parfois moins puissante que les lignes budgétaires de Bercy, mais pouvez-vous vous engager devant la représentation nationale à ce que ce partage du coût des OPEX reste dans ces lignes pour les années à venir, afin que nous ne revivions pas l'épisode douloureux de l'été dernier ?