Monsieur Taquet, je comprends tout à fait l'importance de cet amendement, mais j'ai un petit problème. Comme je l'ai dit hier soir lors de certaines discussions, je ne voudrais pas que la loi de programmation militaire se transforme en un empilement de contraintes qui corsèteraient et brideraient l'action du ministère et de nos armées. Nos militaires, nos industriels, notre Direction générale de l'armement font déjà ce genre de remarques et nous demandent de faire attention. Nous essayons donc, au contraire, de fluidifier la situation.
Vous avez souligné tout l'intérêt que le ministère et les armées portent à l'emploi de personnes en situation de handicap – dont l'autisme, vous en avez parlé – dans cette politique de recrutement et de formation. Il est toujours possible d'aller plus loin. Les responsables du recrutement dans le renseignement et le cyber pensent à cette piste, mais n'en faisons pas une contrainte législative. Que l'on facilite de tels recrutements, que l'on facilite un certain nombre d'initiatives en discutant avec les responsables, oui, mais ne rendons pas la loi contraignante sur ce plan-là ! Une trop lourde contrainte, en fin de compte, nous éloignerait du but recherché par cet amendement, que je vous invite à retirer. Nous pourrons de surcroît approfondir ce dossier en commission avec les responsables concernés.