Depuis 2017, il n'y a plus de programmation pluriannuelle alors qu'auparavant elle se faisait avec une visibilité de trois à cinq ans pour les infrastructures dites de l'« entretien domaine infra ». Il en découle un manque de visibilité alors que cela impacte directement les conditions de vie de nos militaires – peut-être nous rassurerez-vous pour la suite, après le vote de la LPM ?
Nous savons qu'il existe un retard de 3 à 4 milliards d'euros pour l'entretien courant et qu'il y a encore 300 points noirs, comme la mission sur la consommation des crédits de la LPM l'a mis en évidence – 80 centres de restauration sur 350 ne seraient pas aux normes, des logements n'offrent pas des conditions acceptables.
Pour s'assurer que les crédits d'infrastructure – en hausse dans cette LPM, nous ne le nions pas – ne viennent pas seulement accompagner les grands programmes, il convient de chiffrer les investissements annuels pour ces crédits d'entretien.
Afin d'assurer un équilibre entre le soutien et la modernisation, avec un objectif de 5 milliards pour combler le retard et assurer l'entretien courant, il convient d'établir une programmation annuelle des crédits d'entretien pour affecter les ressources par rapport aux besoins.
Cela n'étant pas calé dans la loi de programmation des finances publiques, il me semble intéressant de décliner nos objectifs. Un tel amendement est à hauteur d'homme.