On aurait pu admettre un alignement de l'âge de départ à la retraite des officiers de l'armée de l'air sur celui des autres armes. Cela n'aurait pas été à proprement parler une régression sociale, compte tenu du nombre restreint de personnes concernées et des implications sur la carrière.
Mais, avec le présent article, on nous demande d'entériner un recul social sous prétexte d'aligner la condition des personnels de santé militaires sur celle des personnels civils. Nous ne l'acceptons pas. Si vous croyez vraiment à la force de cet argument, alors n'hésitez pas : ramenez l'âge légal du départ à la retraite à taux plein à soixante ans ! De fait, il est temps de revenir sur les réformes de ces dernières années. Les chiffres de l'espérance de vie, qui servaient d'argument à ceux qui prônaient de repousser l'âge de départ à la retraite, ont déjà évolué. L'espérance de vie en bonne santé a chuté, et à présent c'est l'espérance de vie tout court qui est en baisse.
Il ne fallait pas être un aigle pour comprendre que la hausse de l'espérance de vie était justement liée à la baisse du temps de travail. Les personnels de santé militaires ont pu éviter de subir les régressions de ces dernières années ; aucun argument ne plaide pour qu'ils les subissent aujourd'hui. Nous voterons donc pour cet amendement de suppression.