Avis défavorable. Comme l'a indiqué le rapporteur à l'instant, le mieux est l'ennemi du bien.
Nous avons besoin des réservistes, mais, pour que les forces armées disposent d'un plus grand nombre de réservistes, nous avons aussi besoin du soutien et de la bienveillance des employeurs. C'est un point d'équilibre qui n'est pas facile à tracer.
Aujourd'hui, les obligations légales font que les employeurs ne peuvent pas refuser une disponibilité à hauteur de 5 jours à un salarié qui souhaiterait se consacrer à la réserve. Au-delà, il faudrait que l'employeur se justifie.
On peut vouloir changer la loi. Si le résultat de cette élévation du niveau de contrainte pour les employeurs devait être de rendre plus difficile l'embauche de salariés réservistes, nous n'aurions pas atteint l'objectif que nous visons.
M. le rapporteur a rappelé que le ministère était engagé dans une politique partenariale avec les entreprises et les associations d'employeurs, afin de développer les conventions entre le ministère, la réserve nationale et les entreprises.
Nous ne sommes en effet pas encore au but : il y a matière à progresser. Je signerai le mois prochain de nouvelles conventions avec de nouvelles entreprises. Nous savons qu'un effort doit être mené, en particulier en direction des petites et moyennes entreprises. Car, si les grands groupes sont en général au rendez-vous, il nous faut étendre le champ des entreprises favorables à la réserve et qui l'encouragent.
Pour toutes ces raisons, je ne suis pas favorable à l'adoption de ces amendements, même si je partage votre préoccupation de voir s'accroître le nombre de réservistes.