Je vais me livrer, pour ainsi dire, à un exercice de style ! En effet, depuis quinze jours, on parle beaucoup de cette proposition ; j'essaie, depuis lors, de trouver un accord entre les uns et les autres, mais je n'y suis toujours pas parvenu. Je me trouve au centre du débat, que je vais m'efforcer de synthétiser. Premièrement, je comprends la demande que vous avez portée, monsieur El Guerrab, devant la commission de la défense. Nous en avions discuté aussi avec M. Chalumeau, qui a repris cette idée intéressante avec un certain nombre de membres de son groupe. Cette mesure concerne des jeunes dont les parents vivent, pour la majorité d'entre eux, à l'étranger. D'un côté, on me dit que cette disposition pourrait leur être favorable. D'un autre côté, on me prévient que son impact serait très limité, plus faible en tout cas que ce que certains pourraient penser, dans la mesure où ces jeunes Français peuvent, pour une part d'entre eux, justifier d'une domiciliation sur le territoire national même s'il ne s'agit pas de leur résidence habituelle.
Deuxièmement, j'ai dit dès le départ que, s'agissant de tous ces dispositifs – outre le SMV, je citerai par exemple les cadets de la défense – , je ne souhaitais pas qu'il y ait un changement de périmètre. C'est ainsi que j'ai demandé le retrait des amendements portant sur le SMV, pour ne citer que ce cas. Je maintiens cette position et je vous demande de retirer cet amendement. Ce n'est pas nécessairement un enjeu au regard du service militaire volontaire. Nous examinerons bientôt le projet de refonte du service national universel ; à cette occasion, nous pourrons revoir cette problématique et réfléchir au moyen d'intégrer les jeunes vivant à l'étranger dans le service national universel. Je vous demande donc de bien vouloir retirer cet amendement dans l'attente du texte du Gouvernement.