Intervention de André Villiers

Réunion du mercredi 21 mars 2018 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Villiers :

Le groupe UDI, Agir et Indépendants considère que le « droit de tirage » réservé aux groupes minoritaires ou d'opposition pour la création de commissions d'enquête constitue un outil majeur du travail de contrôle et d'évaluation des parlementaires. La révision constitutionnelle devra donc conforter ce droit – tout comme le droit d'amendement. Nous sommes favorables à la création de cette commission d'enquête, sous réserve qu'elle souscrive aux conditions de recevabilité requises, ce qui semble être le cas.

L'industrie alimentaire n'est pas l'ennemie des producteurs français ou des consommateurs, mais une source de débouchés, y compris à l'international. Les plats préparés, et les aliments industriels en général, ne sauraient être accusés de tous les maux ; les défauts relevés par le groupe La France insoumise ne peuvent être généralisés.

L'objet de cette commission d'enquête est large et un peu fourre-tout. Il ne faudrait pas qu'elle empiète, par exemple, sur celle créée il y a quelques semaines sur l'affaire Lactalis, et qui a vocation à s'intéresser au système de production et de distribution de produits alimentaires à grande échelle. Elle pourrait, en revanche, se concentrer sur la façon dont on pourrait améliorer l'étiquetage des produits – véritable serpent de mer, où les bonnes intentions se heurtent souvent au droit européen. Il faut assurer au consommateur français la transparence sur la provenance, la qualité et les impacts nutritionnels de ce qu'il mange. Cependant, si l'on autorisait l'arrivée massive de viande ou d'autres denrées produites dans des conditions très différentes de celles que nous nous imposons – je fais référence à l'accord en cours de négociation avec le Mercosur –, alors tous les efforts faits pour valoriser les productions locales ou en circuit court seraient vains.

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