Dans le cadre du quatrième Plan autisme, je tenais à saluer l'engagement de la HAS concernant le dépistage précoce, dès l'âge de dix-huit mois, des troubles du spectre de l'autisme en vue de mettre en place au plus tôt les mesures adaptées pour l'enfant et accompagner les parents afin de proposer un projet personnalisé pour favoriser le développement et les apprentissages. Or, si dans les grands centres urbains, les structures sont adaptées, beaucoup de parents, notamment en milieu rural, se trouvent démunis face à la pénurie de moyens et connaissent avec leur enfant un parcours souvent chaotique et une réelle souffrance.
Face à cette rupture d'égalité d'accès aux soins, ne faudrait-il pas favoriser une orientation rapide, dès les signes d'alerte, dans une unité regroupant l'ensemble des professionnels de santé afin d'affirmer ou d'infirmer le diagnostic et d'accompagner rapidement les parents et l'enfant vers un projet personnalisé ? En effet, à ce jour l'arbre décisionnel, même s'il est rigoureux avec des consultations de première ligne, de deuxième ligne, de troisième ligne plus des démarches administratives – remplir par exemple le dossier de MDPH – entraîne une multiplication d'examens justifiés mais avec des délais d'obtention et de rendez-vous relativement longs ou ressentis comme tels, et rajoute à l'inquiétude des parents. Quelles mesures la HAS propose-t-elle pour améliorer encore ces démarches et leur efficience ?