Intervention de Katia Julienne

Réunion du mercredi 7 mars 2018 à 9h30
Commission des affaires sociales

Katia Julienne, candidate pressentie à la direction de la Haute Autorité de santé (HAS) :

Je veux revenir sur la question de la prévention qui m'a été posée à plusieurs reprises et qui a d'ailleurs été évoquée par la présidente de la HAS.

Je partage, bien sûr, le constat général, qui ne concerne pas que la HAS, sur la nécessité de travailler plus et mieux sur la prévention. Il me semble que cela devrait faire partie des axes majeurs d'une évolution du programme de travail. C'est vrai aussi de la psychiatrie en général. Je sais que nous y travaillons beaucoup. Des recommandations de bonnes pratiques existent. Nous devons réfléchir à la façon dont on doit s'assurer de la diffusion et de l'application de ces recommandations par les professionnels. C'est particulièrement important dans le champ de la psychiatrie, et notamment dans la prise en charge de l'autisme. C'est un sujet sur lequel nous devons progresser. Nous ne devons pas laisser les médecins seuls face à ces questions. À cet égard, je répondrai à votre boutade en disant que je crois beaucoup, au contraire, aux vertus du mélange des cultures. J'ai toujours aimé, dans les différents postes que j'ai occupés, avoir ce type d'échanges car nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres. De ce point de vue, je me réjouis de rejoindre des profils qui ne sont pas le mien.

Vous avez raison, la certification a un coût élevé pour les établissements. C'est la raison pour laquelle la feuille de route d'ores et déjà retenue par la HAS comporte un volet sur la simplification. Nous sommes conscients que, s'agissant des établissements pour lesquels la certification a été bonne, il est important de décaler dans le temps les procédures et de les alléger. Il convient également de basculer vers des indicateurs de résultats sur la qualité des soins et de ne plus en rester au processus. Comme je l'ai indiqué, il s'agissait d'une première étape indispensable pour améliorer notre système, mais pour beaucoup des établissements elle est maintenant dépassée. En revanche, les professionnels et les patients ont besoin de mieux mesurer la qualité des soins dispensés. Cette évolution sera une source d'allégement pour les établissements, même si nous ne pouvons pas sacrifier le contrôle de la qualité à l'aune de préoccupations financières qui pèsent malgré tout. En tout cas, les évolutions en cours devraient permettre de répondre à vos préoccupations.

Vous posez une question délicate s'agissant du repérage, du diagnostic précoce et de la prise en charge de l'autisme. Comme vous le savez, un quatrième plan est en préparation. Je ne doute pas que cela fera partie des questions qui seront évoquées. Le rôle de la HAS est plutôt axé sur les recommandations de bonnes pratiques de prise en charge. Je pense qu'elle a déjà démontré son rôle majeur en la matière avec la publication de recommandations récentes, et qu'elle doit poursuivre son action en ce sens. Quant à l'organisation des soins, elle relève non pas de la HAS mais de l'ensemble du ministère de tutelle s'agissant de la répartition des rôles et des modalités d'accélération d'une prise en charge précoce des enfants dont le repérage aura été effectué.

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