Monsieur Vercamer, vous évoquez une situation spécifique en faisant le constat que les recommandations de la HAS ne sont pas appliquées. De manière générale, le rôle de la HAS est de produire des recommandations. Mais comment s'assurer qu'elles sont bien appliquées sur tout le territoire ? Il ne nous suffit plus de rendre des recommandations plus lisibles et de les diffuser. Il faut aussi nous préoccuper de la façon dont elles sont prises ou non par les professionnels, enjeu qui est encore devant nous. Il existe pour ce faire toute une batterie de leviers, mais ils ne relèvent pas tous de la HAS. Il y a là une stratégie à coordonner ensemble pour veiller à ce que les recommandations soient effectivement appliquées.
En ce qui concerne la médecine légale, vous évoquez des difficultés financières qui concernent les relations entre la santé d'une part et la justice d'autre part. Je ne m'exprimerai pas sur le sujet, car je ne crois pas que la HAS ait un rôle à jouer en l'espèce.
Monsieur Chiche, je me réjouis de la publication du guide sur les troubles « dys ». Nous devons continuer à travailler sur cet important sujet et nous préoccuper de l'évolution de la prise en charge de ces troubles.
Sur l'e-santé, j'ai pu constater sur le terrain que des organisations extrêmement performantes se mettaient en place en utilisant toutes les possibilités offertes par le numérique. Je crois profondément au caractère innovant de ces nouvelles méthodes, et il y a là quelque chose à faire, y compris dans les territoires difficiles. La Haute Autorité de santé peut produire des éléments pour en mesurer la pertinence et travailler sur des indicateurs. En tout cas, c'est un champ extrêmement fructueux qui permet de valoriser les potentiels de prises en charge sur le terrain. En outre, cet aspect fondamental de l'innovation ne concerne pas uniquement la télémédecine, même si on voit bien tous les champs qui s'ouvrent grâce à elle.