Depuis la loi de modernisation de notre système de santé de 2016, la Haute Autorité de santé s'est vue confier de nouvelles missions, notamment celle de répondre aux associations d'usagers du système de santé qui peuvent utiliser leur droit d'alerte. Ma question porte donc sur la représentation des associations de patients dans l'évaluation des produits de santé et la prise en compte de l'amélioration de la qualité de vie des patients comme critère central. Il me semble que le cas du Lévothyrox illustre particulièrement bien mes propos. Ce sujet, qui fait débat depuis maintenant plusieurs mois, met en lumière le rôle indispensable des associations de patients qui nous ont alertés et continuent à le faire sur les effets secondaires de la nouvelle version du médicament. Il semblerait que les quelque 17 000 patients concernés pourront se tourner, dans le courant du mois d'avril, vers un nouveau produit, le TCAPS. Pour l'heure, il faut préciser que si l'on a peu de recul sur ce nouveau médicament, les associations de patients semblent soulagées par l'arrivée de ce nouveau produit. Quel est votre avis concernant cet exemple précis ? Plus largement, ne pensez-vous pas qu'il faudrait renforcer la présence des associations de patients à tous les échelons de l'évaluation d'un produit de santé pour que d'autres profils que ceux des professionnels de santé soient représentés ?