Ma question vient en complément de l'intervention précédente : puisque vous nous avez dit votre volonté de travailler sur l'égal accès à l'innovation, je voudrais vous questionner sur les ASMR. Les associations de malades et la communauté scientifique s'interrogent beaucoup sur ce sujet. La France est aujourd'hui au cinquième rang en Europe pour l'accès aux médicaments innovants, alors qu'elle était encore récemment en deuxième position, derrière l'Allemagne : nous sommes désormais devancés par d'autre pays, notamment le Portugal et l'Espagne. Pensez-vous que la HAS doit davantage réfléchir à l'accès à l'innovation ? Quels leviers avez-vous identifiés pour votre part ? Le paradoxe est que les médecins chercheurs français sont sollicités par des pays émergents : ces derniers ont désormais accès à des molécules innovantes que les patients français ne peuvent pas encore avoir. Estimez-vous nécessaire de revoir l'accessibilité des médicaments ? Des malades français participent à des essais, mais les autorisations sont parfois refusées par la suite. Comment qualifieriez-vous la situation ? Peut-on revoir le fonctionnement de la commission compétente pour les ASMR au sein de la HAS dans la perspective de refonder l'accès aux médicaments innovants, par un élargissement de la composition de cette commission et en associant éventuellement, dans le respect des règles d'éthique, les chercheurs et les spécialistes qui ont participé aux travaux de recherche ? Il faut des connaissances et des compétences extrêmement spécifiques sur ces sujets de pointe.