… ensuite les gens.
Le débat n'est pas clos, il va se poursuivre durant une année : quelle Europe veut-on ? au service de qui ? qui doit faire les lois dans cette Europe ? J'entends dire, dans cet hémicycle, que les lobbies sont certes très puissants au niveau européen mais que ce n'est pas un problème, que cela marche ainsi là-bas. Je signale au passage aux amateurs de tourisme qu'une plaque témoignant de l'amitié entre les parlementaires européens et les lobbies est posée à l'entrée du Parlement européen. Je ne peux pas m'empêcher de continuer à trouver cela problématique.
Mais le principal problème du texte qui va être voté n'est pas ce qui s'y trouve, mais ce qui ne s'y trouve pas. Quelle devrait être aujourd'hui notre priorité ? Accentuer encore un peu l'opacité dont s'entourent les multinationales ou donner davantage de poids aux citoyens ? La protection des savoir-faire ne me pose aucun problème, je l'ai dit. Mais il peut aussi s'agir de données toxicologiques, de tests en laboratoire, de diverses informations qui auraient permis, si elles avaient été rendues publiques plus rapidement, d'éviter des scandales sanitaires – c'est-à-dire, pour parler humainement, des morts.