Notre commission d'enquête joue, si je puis dire, le rôle de médecin légiste sur Alstom, afin de comprendre si l'État a anticipé ou non. Il apparaît que tel a été le cas. Grâce à une analyse de très bonne qualité, il a eu beaucoup de cartes en main pour imaginer de nombreux scénarios. Pourtant il n'a rien fait. Les ministres de l'économie successifs, que ce soit M. Montebourg ou M. Macron, nous ont dit qu'ils avaient été pris par le temps, qu'ils avaient découvert l'affaire de la vente de la branche « Énergie » à General Electric par une dépêche de Bloomberg. Cela montre un dysfonctionnement des services de l'État. Celui-ci sera ainsi obligé de recommander, et donc de repayer, une étude à un cabinet concurrent pour examiner toutes les solutions, ce qui est assez surprenant. M. Montebourg a repassé une commande parce qu'il n'avait pas eu connaissance de votre étude – mais ça, c'est notre problème, pas le vôtre. Tout cela explique nos interrogations.
Au-delà des trois réunions de présentation de vos conclusions, avez-vous ensuite été associés à des réunions de travail sur les différents scénarios ?