Absolument. L'objet de la mission tient en quelques lignes : « évaluer d'un point de vue stratégique et financier les avantages et inconvénients du changement possible d'actionnariat, tant pour l'entreprise que pour l'industrie française et l'emploi en France, et proposer et évaluer des scénarios alternatifs réalistes pour Alstom pris dans son ensemble ou ses branches d'activité prises individuellement. Elle devra également évaluer les contraintes pesant sur l'évolution de l'actionnariat d'Alstom au regard des règles en matière de concentration et de droit de la concurrence et conclura l'analyse par des recommandations d'action. ». Cette mission, assez courte dans le temps, a permis d'examiner de nombreux scénarios et de les qualifier, mais nous ne sommes pas non plus restés à travailler trois mois sur le sujet. Il a fallu assez vite trier, voir quels étaient les critères que pouvaient avoir des investisseurs, des entreprises externes par rapport à Alstom, et ensuite identifier des scénarios alternatifs possibles.
Au regard d'un acquéreur externe, la question était de savoir si les actifs d'Alstom dans chacun des métiers pouvaient représenter une valeur stratégique. Nous nous sommes « mis dans les chaussures » d'un acquéreur potentiel en regardant où il existait des contraintes techniques, notamment les sites industriels. On sait, par exemple, que, dans le domaine du transport, les sites en matériel roulant sont en Europe dans des situations de surcapacités. On sait donc que les scénarios de nature à améliorer l'utilisation des capacités de production en Europe passent par des consolidations avec des acteurs qui ne sont pas directement européens. Voilà le genre de raisonnement que nous tenions.