L'économie de la mer repose en partie sur les infrastructures terrestres. C'est le cas pour la mise en oeuvre de l'interdiction du rejet en mer des sédiments et résidus de dragage. Le dragage représente trente millions de mètres cubes par an pour l'ensemble des ports français. Dès que l'interdiction sera effective, la constitution d'une filière de retraitement sera nécessaire. Elle devrait permettre de ne pas stocker trop de sédiments pollués. Pour des raisons d'aménagement du territoire et d'acceptabilité sociale, il n'est pas garanti que les usines de cette filière de retraitement se trouvent à proximité des ports, d'où l'importance d'infrastructures de transports – notamment ferroviaires – pour les desservir. Madame la ministre, comment pensez-vous faire face à ce tonnage d'un nouveau genre, à une échéance beaucoup plus proche qu'il n'y paraît ?
Le 12/10/2018 à 09:18, H.Luquet a dit :
Monsieur le Député, Merci de vous intéresser au retraitement des sédiments de dragage et des problèmes qu'il pourrait induire. Mais j'attire votre attention que la filière de retraitement est embryonnaire, que peu de moyens industriels et de recherche lui sont consacrés. Nous négligeons depuis trop longtemps ce secteur qui est presqu'entièrement piloté par les ports qui ne sont pas motivés financièrement. Rouen par exemple a dépensé ces dernières années 220 M € pour le creusement de son chenal et moins de 5 M € pour le retraitement des 7 millions de m3 de sédiments tirés du chenal et les 5 millions de m3 annuels tirés de l'estuaire et du chenal aval.
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