Il faut constituer un groupe de travail, car il y a non seulement la dimension évoquée par plusieurs collègues, à savoir l'enfermement et l'obscurantisme de certaines familles, qui doivent êtres combattus, mais il y a aussi un autre phénomène, que l'on qualifie de « phobie scolaire », qui se développe dans la jeunesse, notamment chez les adolescents – discutez-en avec des psychologues ou des médecins – , et qu'il faut observer. Dans de nombreux établissements, il n'y a pas de médecin scolaire – tel était le cas, par exemple, dans le lycée professionnel où j'ai travaillé comme enseignant. Il y a donc un manque de prévention. De nombreux enfants et jeunes adolescents sont en souffrance et ont de plus en plus de difficultés – nous en connaissons tous. Selon moi, le phénomène croît. Vous disposez sans doute, monsieur le ministre, d'outils plus fins que moi pour l'apprécier.
Dans ce dossier sensible, il faut aller à l'essentiel, traiter les problèmes à la racine. Bien souvent, une prévention médicale permettrait à certains adolescents et adolescentes de poursuivre leur scolarité jusqu'au bout. Cela nécessite un dispositif particulier. Par ailleurs, il faut en effet un dispositif « de combat », si je puis dire, contre une forme d'obscurantisme et d'enfermement communautaire, que nous devons refuser, mais c'est un problème tout à fait différent. Nous devons donc avoir une appréciation fine du phénomène.