Nous prenons acte du regret du groupe La République en marche sur la question des écoles dispensant un enseignement en langue régionale.
Il faut être extrêmement prudent dans les propos tenus dans cet hémicycle sur la question éducative, matière hautement inflammable. On le sait, ce sujet suscite énormément de débats. Nous n'avons pas voulu relever, tout à l'heure, le propos fort malheureux d'une de nos collègues du groupe La République en marche, qui a affirmé que les deux critères distinguant les écoles publiques étaient la gratuité et la qualité de l'enseignement. C'est typiquement le genre de propos qui ne peut que mettre le feu aux poudres sur le thème qui nous occupe aujourd'hui, celui des établissements privés. À l'évidence, la qualité pédagogique existe dans les établissements publics et privés, que ces derniers soient sous contrat ou hors contrat. Veillons à ne pas dire n'importe quoi sur ces sujets, parce que les conséquences peuvent être ravageuses.
Monsieur le ministre, à la faveur de ce débat sur la proposition de loi de Mme Gatel – que je salue, puisqu'elle est présente dans les tribunes – , on voit qu'émergent plusieurs sujets, qui appellent d'autres débats, la constitution d'autres groupes de travail et peut-être une loi. Je sais que vous ne tenez pas forcément à l'idée d'une loi Blanquer – il est vrai qu'une loi pédagogique a été votée tous les deux ans depuis 1958, et que cela n'a pas toujours fait avancer les choses – , mais ce débat montre que de nombreux sujets attendent d'être traités.