Notre groupe n'aura pas abusé du temps de parole ce matin, c'est pourquoi je m'autorise à intervenir. En ce qui concerne les rapports, je ne voudrais pas que l'on se focalise injustement sur ces demandes. À chaque fois qu'un groupe souhaite la remise d'un rapport pour mieux comprendre un sujet, mieux l'appréhender, l'évaluer, il lui est systématiquement opposé un refus. Il faudrait prendre garde à ce que ces refus ne deviennent pas un réflexe, car cette attitude ne joue pas en faveur de la connaissance par le Parlement des sujets qu'il aborde. L'exécutif ne peut pas être le seul à détenir tous les éléments. L'Assemblée nationale et le Sénat doivent être éclairés, eux aussi, grâce aux rapports en particulier.
Revenons au sujet de la religion. Notre groupe a gardé le silence car la religion, dans une République laïque, nous semble relever de la sphère privée. Chacun a le droit de vivre, de pratiquer, voire même de défendre, une religion dans la sphère privée. C'est à l'honneur de la République de le reconnaître. En revanche, s'il nous semble normal que des établissements publics ou recevant des subventions publiques abordent l'histoire et le rôle des religions, il n'est pas acceptable de verser dans le fait religieux grâce à des deniers publics.