En l'état actuel, votre proposition de loi propose un complément de salaire aux employés versé sous la forme de tickets-carburant. Si le montant de ces tickets est supérieur à ce qui est nécessaire pour le trajet domicile-travail du salarié, le salarié aura alors tout intérêt à utiliser sa voiture en dehors de ses heures de travail, de même que certains utilisateurs de tickets-restaurant, pour éviter de perdre leur ticket, achètent plus qu'ils n'ont besoin, ou vont davantage au restaurant pour les liquider.
Or la voiture génère de la pollution, des pathologies et des accidents. Selon une récente étude de Santé publique France, la pollution tue prématurément 48 000 personnes par an. Le dérèglement climatique, dont les émissions de gaz à effet de serre sont responsables, engendre, vous le savez, la montée des océans, des migrations forcées, un déclin de la biodiversité et bien d'autres conséquences encore.
J'en viens à un point sur lequel nous ne sommes pas d'accord. Les moteurs à explosion n'ont rien à envier aux voitures hybrides et électriques, puisque les batteries de ces dernières nécessitent des métaux rares que l'on extrait notamment du continent africain et qui font l'objet d'une convoitise internationale génératrice de guerre.
À ce jour, aucune voiture n'est propre et il convient, pour l'intérêt général, de se tourner vers d'autres types de transport. Par cet amendement, nous proposons que le ticket-carburant ne soit versé qu'à proportion de ce que coûtent les trajets domicile-travail des salariés.