Nous sommes journalistes ; nous enquêtons, nous posons des questions. Il est donc difficile d'imaginer être considérés comme complotistes.
Nous ne dénonçons pas un complot, simplement la situation d'une industrie qui essaie de minorer ou de cacher ses problèmes. Mais c'est assez classique dans la vie des entreprises : quand Lactalis vient s'exprimer devant l'Assemblée nationale, elle n'a pas envie de raconter la vérité. Aujourd'hui, quand Véolia et le SIAAP essaient de détourner l'attention des problèmes de passation de marchés au sein de ce syndicat de l'environnement — le plus grand d'Europe — c'est la même chose, ils essaient de cacher une réalité. Nous ne sommes pas complotistes, nous ne sommes pas conspirationnistes, mais nous considérons effectivement qu'il y a une communion d'intérêts de la part des acteurs et de l'État. À tous ses niveaux, administratif ou politique, l'État est un État nucléaire, il soutient cette industrie et la considère comme bonne pour la France. Notre rôle, c'est d'aller voir derrière et d'essayer de trouver les informations.