Nous n'avons pas fait d'étude particulière non plus sur l'état des barrages ni vérifié si les 500 millions d'euros consacrés par EDF à leur rénovation avaient été complètement dépensés. Je rappellerai toutefois le cas particulier du barrage de Vouglans, l'un des plus grands de France avec une retenue d'eau de 600 millions de mètres cubes. Ce barrage est malade ; tous les travaux dont il fait l'objet retardent le risque de rupture, certes, mais on ne peut plus exclure qu'il survienne. Compte tenu du nombre de centrales nucléaires et de réacteurs nucléaires installés en aval, il fallait bien souligner ce risque dont la presse locale reparle tous les dix ou quinze ans, ce à quoi EDF répond que tout va bien. Quand on examine les rapports d'EDF et les rapports d'autres organismes publics, on constate que la situation est beaucoup plus complexe et qu'une rupture de ce barrage que personne, aujourd'hui, ne peut exclure, je le répète, puisqu'il est toujours sous surveillance renforcée de la part d'EDF – qui ne communique pas forcément toutes ses données aux autorités publiques, je tiens à le souligner –, pourrait avoir des conséquences catastrophiques dans la vallée du Rhône.