Le projet Cigéo renvoie aux limites de l'industrie nucléaire qui produit une énergie considérée comme « propre » ; or ce n'est évidemment pas le cas puisque la quantité de déchets radioactifs à traiter avoisine les 250 mètres cubes par réacteur et par an. Le projet Cigéo vise à enfouir les déchets dans les entrailles de la terre avec une idée d'irréversibilité – c'est bien la marque de ce projet. On sait qu'il y a controverse à propos de certains risques.
Pour ce qui est d'éventuelles solutions alternatives, je rappelle que la loi Bataille de 1991 les évoquait déjà et notamment le stockage en subsurface, utilisé aux États-Unis par exemple. Les Américains ont investi des milliards de dollars dans un projet à Yucca Mountain pour réaliser l'équivalent du centre de Bure avant de revenir en arrière et de choisir le stockage en subsurface, à savoir dans des alvéoles bétonnées mises dans des containers, ces derniers enfouis sous des tumulus de terre, dans l'idée que, peut-être, les générations futures trouveront une solution pour traiter plus efficacement ces déchets.