Mes chers collègues, la constitution d'une commission spéciale est tout autant un moyen qu'une fin. Elle est une fin, car, comme je l'ai dit, il est urgent d'agir. En effet, 250 000 allocataires vivent en couple. Nous devons entendre la détresse de ceux qui perdent leurs revenus ; nous devons agir pour ceux qui renoncent à leur vie privée pour conserver leur autonomie financière. Cet acte serait aussi une façon de montrer la puissance du Parlement quand les députés oeuvrent de concert pour l'intérêt général.
Face aux mesquineries comptables, face aux économies de bouts de chandelle qui ont trop tendance à guider l'action publique, nous devons, en tant que représentants du peuple, être à l'écoute des demandes sociales et agir concrètement, chaque fois que c'est nécessaire, pour améliorer la vie des gens.
Cette proposition de loi est porteuse d'union et peut être la source d'un beau travail en commun. Nous sommes aujourd'hui quatre-vingts députés, issus de tous les bancs, à l'avoir déposée et nous pouvons trouver sans difficulté une majorité pour qu'elle soit adoptée.
Aujourd'hui, la présidente de la commission des affaires sociales s'oppose à la constitution d'une commission spéciale, sans nous garantir qu'elle mettra toute son énergie pour inscrire ce texte à l'ordre du jour de la commission, ce que nous interprétons comme une opposition à son examen.
Chers collègues, étudions, débattons, complétons, votons ce texte ! Il changera les vies de dizaines de milliers de nos concitoyens et concitoyennes en situation de handicap ! Commençons cet ouvrage en votant en faveur de la création de cette commission spéciale, qui nous permettra de nous mettre concrètement – je dis bien, concrètement – au travail !