Monsieur le secrétaire d'État, je souhaite appeler plus particulièrement votre attention sur la volonté de décentraliser l'aide publique au développement. Je me réjouis que les orientations prises par le Gouvernement aillent dans ce sens. « La seule voie qui offre quelque espoir d'un avenir meilleur pour toute l'humanité est celle de la coopération et du partenariat », disait Kofi Annan.
Malheureusement, les critiques ne manquent pas à l'égard de l'aide publique au développement. On lui reproche son inefficacité, son opacité, ses montants trop faibles par rapport aux engagements français.
Début 2018, le Gouvernement a annoncé qu'il révisait ses priorités en la matière : d'ici à 2022, la part de l'aide bilatérale et les contributions aux ONG seront fortement renforcées pour faire de la vraie coopération. La volonté de renforcer le rôle des organisations non gouvernementales, et plus largement des acteurs non étatiques, dans la mise en oeuvre de la politique de développement et de solidarité internationale répond à un souci d'efficacité et d'utilité. La France comprend que l'aide ne peut avoir d'effet positif que si elle est accordée en fonction de programmes déterminés par ceux qui font et par ceux qui savent.
Se pose cependant la question des modalités d'une décentralisation accrue de l'aide au développement. Quelles organisations non gouvernementales – ONG – et quels organismes de la société civile seront sollicités pour recevoir les contributions d'aide au développement et participer à la mise en oeuvre de celle-ci ? Quels contrôles seront mis en place afin de limiter les dérives ? Qui les effectuera ? Comment s'assurer de l'efficacité, de l'utilité et, pour rejoindre M. Waserman, de la transparence de cette aide ?