Madame la députée, vous évoquez tant la question du genre que la coopération décentralisée. Le CICID a souscrit un certain nombre d'engagements dans ces deux domaines – je vais y revenir. L'aide au développement des collectivités locales s'élève à 83 millions d'euros – soit 1 % de l'APD française totale. On peut considérer ce chiffre de deux manières. On peut tout d'abord porter une appréciation positive en constatant que ce montant connaît une hausse de 40 % par rapport à 2015, si l'on tient compte d'un certain nombre de dépenses qui n'étaient, auparavant, pas prises en considération, d'un point de vue comptable, par le Comité d'aide au développement – CAD – de l'OCDE. Mais si l'on défalque de ces dépenses l'aide consacrée à l'accueil des réfugiés, versée en France, on doit hélas déplorer une baisse de 20 %. Vous le voyez, on peut considérer le verre à moitié plein comme à moitié vide.
Cette situation s'explique par le fait que nos collectivités ont subi un certain nombre de changements législatifs – on peut citer la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, dite « NOTRe », et les différentes fusions qui sont intervenues. De ce fait, elles ont revu leurs engagements auprès de collectivités étrangères. Il est donc important de rappeler à quel point leur aide peut être significative, les microprojets ainsi financés étant de nature à changer la vie d'un village, d'une commune. J'ai à l'esprit un certain nombre d'exemples frappants, dans des domaines tels que l'irrigation ou l'accès à l'eau, à Madagascar, où se sont tenues récemment les assises de la coopération décentralisée entre ce pays et la France.
S'agissant de la question du genre, le CICID est très clair : l'égalité entre les femmes et les hommes – qui est, vous l'avez rappelé, la grande cause du quinquennat – , constituera un principe directeur et transversal de l'action extérieure de la France…