Monsieur le député, je vous sais particulièrement informé de ce sujet en tant que rapporteur pour avis du budget de l'aide au développement – ce rapport est un outil important pour le Gouvernement.
Il est en effet essentiel de mêler ressources publiques et ressources privées ; l'utilisation de garanties est particulièrement efficace. Plusieurs outils ont été mis en place. La Caisse des dépôts et consignations et l'AFD ont ainsi créé un véhicule d'investissement de 600 millions d'euros afin de financer notamment de nouvelles infrastructures à faible empreinte carbone ; la moitié de ce fonds est consacrée à l'Afrique. On peut espérer que ce fonds permettra, grâce à l'effet de levier, de réaliser des investissements pour 6 milliards d'euros.
L'Union européenne a également instauré, en novembre 2017, un plan d'investissement extérieur ; 4 milliards d'euros devraient entraîner des investissements pour 44 milliards d'euros au total.
Cette conjugaison des moyens nationaux et européens profite également à l'AFD, qui a bénéficié directement 800 millions d'euros de subventions issues de facilités de mixage européennes au cours des huit dernières années.
Enfin, je ne peux pas évoquer la question des ressources privées de l'aide au développement sans mentionner Proparco, filiale de l'AFD créée en 1977 qui gère en particulier le Fonds d'investissement et de soutien aux entreprises en Afrique, le FISEA. Des entreprises peuvent ainsi voir le jour et de vraies solutions, endogènes, être trouvées pour un développement que nous souhaitons toujours plus fort des pays du Sud.
C'est grâce à tous ces moyens que nous nourrissons l'ambition d'atteindre en 2030 les Objectifs du développement durable.