Monsieur le secrétaire d'État, le 8 février dernier, le comité interministériel de la coopération internationale et du développement a décidé d'augmenter les moyens consacrés à l'aide publique au développement. Nous ne pouvons que nous en réjouir.
Vous venez de rappeler l'objectif de consacrer en 2022 0,55 % du PIB à l'aide au développement. Celle-ci a pour but de favoriser le développement économique et d'améliorer le niveau de vie des pays en développement.
En 2016, la France consacrait 8,7 milliards d'euros à l'aide publique au développement, un montant en hausse de 7 % par rapport à 2015, ce qui fait de notre pays le cinquième contributeur mondial. Ces aides vont d'abord à l'Afrique, qui reçoit 41 % de l'aide.
L'aide publique au développement crée un cercle vertueux, un cercle de solidarité. Toutefois, si nous ne prenons pas en compte les difficultés rencontrées sur le terrain, elle perd beaucoup de sa substance. Comment un pays, comment toute une région peuvent-ils espérer prospérer et se développer lorsqu'ils sont contaminés de l'intérieur par des idéologies et revendications meurtrières ?
Pour garantir la sécurité publique, pleinement et entièrement, le combat face au terrorisme se joue à l'intérieur de notre pays mais également dans les pays et zones desquels émanent directement les acteurs du terrorisme.
L'aide publique au développement est tout à fait indispensable. Mais n'est-il pas absurde de multiplier les mesures, et donc les dépenses, sans fixer quelques conditions minimales pour la distribution de cette aide dans les zones dont viennent les terroristes ?
À l'heure où le Gouvernement demande aux Français d'importants efforts budgétaires, êtes-vous prêts à réserver le versement de l'aide publique au développement aux seuls pays qui coopéreraient activement à la lutte contre le terrorisme ?