Vous avez raison, monsieur le député, les collectivités locales sont engagées dans l'aide au développement : 1 %, c'est aussi ce que représente leur contribution au financement de l'APD française, soit environ 83 millions d'euros. Vous avez rappelé le cadre favorable qui a été institué par la loi – d'origine parlementaire – dite Oudin-Santini, dont le champ d'application a été par la suite étendu par la loi du 7 juillet 2014.
Il faut néanmoins souligner que dans les assemblées locales, – j'en ai été témoin dans le département de l'Yonne qui avait développé une coopération avec la Kakhétie en Géorgie – , il est de plus en plus difficile de faire entendre la nécessité d'une telle coopération aux élus locaux qui préfèrent réorienter les crédits vers d'autres préoccupations. Nous devons tous ensemble faire oeuvre de pédagogie. J'ai cité le montant – 83 millions d'euros – que représente l'effort des collectivités locales ; compte tenu du potentiel de nos régions, départements, communes et agglomérations, j'estime que nous pourrions être encore plus ambitieux.
À cet égard, j'accueille très favorablement vos deux propositions. S'agissant de l'évaluation des dispositifs dits « 1 % », il conviendrait de travailler avec le Conseil national de la coopération décentralisée afin de collecter les éléments auprès des collectivités elles-mêmes. Quant à la seconde proposition, l'extension de ces dispositifs au secteur de l'éducation, elle mérite d'être examinée attentivement parce que, vous avez raison, l'éducation est la clé de tout. J'ajoute que le Président de la République a présenté un plan en faveur de la francophonie qui comprend un ambitieux volet en matière d'éducation.
Vos suggestions nous ouvrent des perspectives pour les prochains mois.