Madame la secrétaire d'État, après l'Alsace, j'espère que vous aimerez également le Biterrois !
La LNMP – ligne nouvelle Montpellier-Perpignan – est l'un des maillons essentiels pour la réalisation du réseau ferroviaire de l'arc méditerranéen, reliant Barcelone, en Espagne, à Gènes, en Italie, en passant par Marseille, Nice et Montpellier. Bref, une évidence pour des Européens convaincus comme vous ! Pourtant M. Macron d'abord, Mme Borne ensuite ont laissé entendre que l'ère des grands travaux et des grandes infrastructures, avec en ligne de mire le TGV, était révolue.
La remise en question de cette liaison LGV Montpellier-Béziers-Perpignan tomberait particulièrement mal alors que l'on s'apprête à mettre en service la gare TGV de la Mogère à Montpellier. Faute de prolongement de la ligne LGV, celle-ci ressemblerait fort à un cul-de-sac. Or la ligne Montpellier-Perpignan est tout à fait réalisable via des financements compatibles avec la situation budgétaire de l'État ; il suffit d'envisager un phasage.
Cette partie de la région fait face à une saturation routière et ferroviaire. Nous sommes la région de France la plus dynamique en termes de progression démographique et de création d'emplois, mais également la plus enclavée, la seule à rester à l'écart des lignes à grande vitesse. Nous avons donc besoin d'une ligne Montpellier-Perpignan, avec l'ouverture d'une enquête publique dès maintenant pour le tronçon Montpellier-Béziers.
Mme la ministre chargée des transports, Élisabeth Borne, a annoncé mardi matin sur BFM TV que les poids lourds paieraient une taxe pour le financement des infrastructures. Or l'écotaxe est une des mesures proposées par les élus régionaux pour financer notre LGV Montpellier-Béziers-Perpignan. Pouvez-vous nous confirmer, madame la secrétaire d'État, que vous envisagez sérieusement de recourir à ce moyen de financement pour les grandes infrastructures ferroviaires, et plus particulièrement notre ligne Montpellier-Béziers pour commencer ?