Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 21h35
Questions sur le programme de privatisations du gouvernement

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

Madame la députée, je rappelle que les différentes opérations que vous avez citées ne sont pas de même nature. S'agissant par exemple de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, l'État a conservé une participation au capital de 10 % et les collectivités locales y sont montées à hauteur de 40 % : nous ne sommes donc pas dans le cadre d'une privatisation.

Avant de mettre toutes les opérations dans le même sac, il vaut donc mieux regarder exactement à quoi elles correspondent.

Concernant les évaluations, elles sont toutes et toujours les bienvenues. J'avais d'ailleurs proposé que notre politique fiscale fasse l'objet d'une évaluation d'ici deux ans : cette politique emporte en effet des changements radicaux.

En outre, je regarde avec attention les évaluations qui ont été conduites, notamment sur certaines opérations de cession d'actifs : je pense à celle relative aux sociétés d'autoroutes.

Vous observiez tout à l'heure qu'il fallait, à ce propos, tirer les leçons de ce qui a été fait par le passé. Il convient bien entendu de le faire si l'on veut améliorer la décision publique.

Sur les opérations que nous envisageons, toutes les leçons de ce qui a pu être fait par le passé ont été tirées – ce qui a réussi, les mises en concurrence qui se sont avérées efficaces, comme ce qui a moins bien réussi.

Je constate que les opérations qui ont le moins bien réussi ont été celles au terme desquelles l'État n'a pas conservé, à travers la régulation, de moyens de contrôle empêchant qu'elles deviennent spéculatives.

En aucun cas une cession d'actifs ne doit en effet s'apparenter à une opération spéculative : ce ne sera pas le cas s'agissant des opérations que vous venez de citer.

Je n'aurais pas la malice, par ailleurs, de rappeler que s'agissant de privatisations, le gouvernement qui en a fait le plus au cours de la Ve République est celui de Lionel Jospin : c'est donc la preuve que ces privatisations ne sont pas forcément de gauche ou de droite.

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