… ceux qui croient dans les services publics et ceux qui n'y croient pas forcément. Pour ma part, j'y crois, et je vous dis que la SNCF restera un service public.
Nous arriverons, je l'espère, à convaincre les Français : la volonté du Gouvernement est que la SNCF reste un grand service public ferroviaire. Avoir un tel service public est une fierté pour moi, en tant que ministre de l'économie, et c'est un atout pour notre pays. Les cheminots, les infrastructures, l'ensemble du personnel de la SNCF sont autant de facteurs d'attractivité du territoire français.
On a critiqué la politique du tout-TGV, mais les lignes à grande vitesse contribuent aussi à l'attractivité de notre territoire. L'existence de lignes ferroviaires partout, jusque dans les départements les plus difficiles d'accès, constitue un atout majeur de l'attractivité de la nation et du territoire français. Croyez-moi : il n'est pas question de brader ces atouts ni de revenir sur le principe du service public.
En revanche, je crois profondément que, si nous voulons que demain, ce service public perdure et soit capable de résister à l'ouverture à la concurrence, il faut prendre certaines décisions difficiles sur le statut, les investissements, la structure ou la dette. Elles devront toutes être prises à un moment ou un autre pour garantir l'avenir du service public ferroviaire français, dont je suis convaincu qu'il est probablement l'un des meilleurs du monde.
Il le restera si nous sommes capables de le transformer. Je pense qu'un service public peut être rentable, qu'il peut dégager des bénéfices, qu'il n'a pas vocation à accumuler 3 milliards d'euros de pertes chaque année : 1,5 milliard de pertes d'exploitation et 1,5 milliard de charges créées par l'intérêt de la dette.