Intervention de Nicolas Démoulin

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 21h35
Questions sur le programme de privatisations du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Démoulin :

Monsieur le ministre, l'État a cédé 4,5 % de ses parts dans le capital d'Engie en septembre dernier, après en avoir déjà cédé 4,1% début 2017. Aujourd'hui, il possède 24,5 % du capital de cette entreprise, dont il reste l'actionnaire de référence.

La tendance est de vouloir en céder à nouveau. Pour ce faire, il est indispensable de repenser le cadre législatif. C'est un des enjeux de la loi PACTE – plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises – et nous veillerons, je le sais, à ménager un équilibre entre la cession d'actions, ses conséquences pour les salariés et les services proposés.

De telles cessions soulèvent quelques interrogations pour les salariés du distributeur d'énergie. Dans les territoires, Engie est un acteur proche des mairies et des citoyens, apportant, en plus de l'énergie, des conseils pour faire des économies ou mieux isoler les logements.

À cheval sur deux rôles – vendre de l'énergie et proposer aux clients des solutions pour en économiser – , cette entreprise a une histoire avec les Français. En 1946, Gaz de France est créé. En 2008, l'entreprise se transforme et devient GDF Suez. Enfin, en 2015, GDF Suez devient Engie.

Aujourd'hui, les salariés d'Engie sont inquiets. Ils ne voient pas l'intérêt qu'aurait l'État à s'extraire d'une partie de leur entreprise. Ils ne voient pas, dans un contexte de délocalisation, de services à flux tendus et de chômage de masse, comment leurs emplois peuvent être sauvés. Monsieur le ministre, pouvez-vous les rassurer ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.