Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du mercredi 4 avril 2018 à 21h35
Questions sur le programme de privatisations du gouvernement

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

Monsieur le député, vous savez qu'il existe des seuils légaux qui garantissent la part du capital d'Engie détenue par l'État, ainsi que la représentation de celui-ci au conseil d'administration de l'entreprise. Compte tenu des cessions intervenues pendant ces derniers mois, il faudra une décision législative si nous voulons aller plus loin.

Au cours des prochaines semaines, nous verrons s'il y a lieu d'aller dans ce sens et par conséquent d'engager une telle procédure.

Je veux d'abord rassurer les personnels. Leur inquiétude, que je comprends parfaitement, sera un élément d'appréciation important dans les décisions que nous prendrons, le Président de la République, le Premier ministre et moi-même : il faut sécuriser les personnels et apaiser les inquiétudes qui peuvent se manifester chez Engie.

Ensuite, à tous ceux qui s'inquiètent – de manière légitime – sur l'énergie, je rappelle que la régulation peut être un outil aussi efficace, sinon plus, que la présence de l'État au capital de l'entreprise. La régulation énergétique dont dispose l'État français lui permet de conserver un contrôle sur Engie, quelle que soit la formule capitalistique qu'il retiendra.

Enfin, nous disposons également dans cette entreprise d'une action spécifique qui nous permet de nous opposer à toute décision de cession d'infrastructure stratégique, stockage de gaz naturel ou installation de gaz naturel liquéfié.

Je l'ai annoncé tout à l'heure lors de la séance de questions d'actualité : dans toutes les entreprises dans lesquelles l'État possède une participation, nous allons mettre en place une action spécifique qui lui garantira la possibilité d'intervenir en cas de décision stratégique.

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